DÉCLARATION ET COMPTE RENDU DE LA CAP B du 28 juin 2016

info-cap b nationalDÉCLARATION CAP B du 28 juin 2016

Monsieur le président,  mesdames messieurs les élu(e)s,  cher(e)s collègues,

Les officiers sapeurs-pompiers de catégorie B, méritent-ils moins d’égards que leurs collègues de catégories A? Loin d’être une provocation cette question une fois étayée mérite d’être traitée.

Les agents mis à disposition ne sont pas traités de manière équitable, certains étant sans réelles difficultés nommés hors quota quand d’autres bizarrement tous de catégorie B se voient expliquer que ça ne va pas être possible.

Les règles ne permettent pas malgré l’accord de toutes les parties (agent au premier chef, collectivité d’origine et celle d’accueil) de dépasser les  nominations possibles pour la collectivité d’origine.

Et le choc de simplification, il est où?

Parce que pour les A, le problème semble non  pas résolu, mais ne pas se poser, étonnant non?

Dernièrement nous avons pu nous procurer un document ou une personne mise à disposition se voyait nommée au grade supérieur, hors quota.

L’idée du deux poids deux mesures à la CGT ça nous gratte, si des avancées sont possibles, elles doivent profiter à toutes et tous.

Cette logique de différenciation, existe, dans la catégorie B, les lieutenants deuxième classe étaient considérés comme les majors par le passé, comme des “sous” officiers (sans tiret), comme les classes dirigeantes ont toujours considéré les classes laborieuses comme des classes dangereuses.

Au sein de la catégorie A, cela existe aussi, mais c’est plus subtile, une fracture sur le parcours, non pas ce que vous êtes mais d’où vous venez. Bac+3, ou pas, entre les ouvertures de postes de capitaines qui précisent titulaires d’un diplôme bac+3, ou les remarques d’un officier supérieur à un subalterne, “on sait d’où tu viens”, pour qui « l’infamie » de la catégorie C semble vous poursuivre éternellement.

Loin d’être un simple constat, les propos précédents visent à ce que chaque personne en responsabilité, dans cette assemblée et dans tous les services d’incendie et de secours fasse ce qui est à sa portée pour faire disparaître les conduites stigmatisantes.

Stigmatisation encore, en effet comment ne pas dénoncer les méthodes d’évaluation des cadres, mise en place dans le SDIS 38, afin d’élaborer les tableaux d’avancement des lieutenants. Méthode basée sur l’anonymat, l’incohérence, la partialité.

Le service public n’a aucun avantage à laisser des cadres je cite: “évoluer dans leur médiocrité”. Encore faudrait-il que les officiers concernés aient  connaissance de leurs évaluations et de leurs évaluateurs afin de trouver ensemble des axes d’amélioration.

Ce procédé attise un climat de suspicion et de profond mal-être.

Et pour conclure, c’est dans ce climat délétère, qu’une fois encore et devant cette assemblée hautement légitime puisque représentative, nous voulons dénoncer l’application des mesures du P.P.C.R.  Aujourd’hui elle laisse pour compte les agents de maîtrise   et agents de maîtrise principaux, pour notre filière, les sergents et adjudants; le rééchelonnement indiciaire, la transformation limitée primes/points sont une pincée de sel dans l’océan, quand la CGT demande l’intégration de tout le régime indemnitaire dans le traitement des fonctionnaires. Après un semblant de dégel du point d’indice, ces mesures de poudrage de pouvoir d’achat qui régresse depuis 2010, eu égard à l’augmentation des cotisations retraites, sont une bien maigre consolation pour un gouvernement d’une majorité dite “sociale”

Monsieur le président, mesdames et messieurs les élu(e)s, cher(e)s collègues, merci de votre attention.


Compte rendu de la CAP B du 28 juin 2016

Pour la CGT : Fabrice PASQUIOU et Pascal FERANDIER

Après lecture de notre déclaration, l’administration a tenu à réagir sur deux points :

  • la problématique des nominations hors-quota, elle nous a répondu que ces nominations étaient, effectivement moins contraintes pour les A. L’explication se poursuit  ou la date du 1er janvier 2016 semble permettre,  « un parallélisme des formes » pour la catégorie B (voir article 28 du décret 2012-522).

Le problème n’était pas uniquement lié à la date du 1er janvier, des S.D.I.S. ont proposé d’inscrire des agents en position de mise à disposition sur les tableaux d’avancement, mais ils se sont vus signifier que dénominations  hors quota il n’y aurait point. Ces agents apparaissent donc dans les éligibles mais pas dans les tableaux, puisqu’ils y seraient en concurrence de leurs collègues de leurs S.D.I.S. d’appartenance.

Bizarre, deux fois la même question, deux réponses différentes, notre courrier du 7 juin 2016 recevra-t-il notre réponse préférée ?

  • les évaluations des cadres du S.D.I.S. 38, le sujet a été abordé (après concertation) à la fois par FA et la CGT.

L’intervention de notre organisation syndicale, a entraîné l’abstention (par soucis de cohérence d’un système que nous condamnons) de tous les représentants du personnel sur les tableaux d’avancement du 38. Il n’y aura pas d’incidence pour les agents, les tableaux n’ayant pas reçu d’avis défavorable de la part des élus employeurs.

Les représentants de la D.G.S.C.G.C.* ont tenu à souligner l’intérêt qu’ils porteront aux procédures d’évaluation des officiers du S.D.I.S. 38, et des autres.

Il n’y a pas eu d’autres faits notables.

Télécharger la déclaration et le compte rendu de la CAP ICI

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